Des navigations pour tous les goûts
De la mi-mai à cette fin juin les navigations se sont enchainées pour Soprano et son complice A Suivre. Si pour certains la météo a été idyllique, pour d’autres c’était un peu plus musclé ou mouillé ; il y en a eu pour tous les goûts !
Les week-ends de l’Ascension et de la Pentecôte ont été bien ventés. Lors des 4 jours de l’Ascension Soprano et A Suivre ont pu faire de belles sorties sur Honfleur et Ouistreham mais à la Pentecôte Soprano n’a navigué que le dimanche avec trinquette et 3 ris ; le samedi et lundi ont été consacrés à la manœuvre de port par fort vent.
A partir du 29 mai le temps s’est calmé et pendant que A Suivre naviguait le week-end entre Le Havre et Ouistreham, Soprano débutait son tour de France avec une première étape à Cherbourg. Les 5 jours de cette navigation ont permis de pratiquer tous les petits ports de ces côtes chargées d’histoire par le débarquement du 6 juin 1944.
Du 4 au 6 juin Soprano passe le week-end à Cherbourg avec de belles sorties sur les côtes du Nord Cotentin, puis il cabote entre Cherbourg et Granville sans pouvoir débarquer sur les Anglos pour cause Covid. Il est le 10 juin à Granville pour l’étape suivante qui doit le mener à Roscoff entre le 11 et le 16 juin.
Soprano sort de Granville sous le crachin et une réclamation est de suite faite à l’ECP qui, à midi dans le Sound de Chausey, rétablit immédiatement la situation en faisant briller sa majesté. Dans l’après-midi, après quelques bords sous spi symétrique et asymétrique, Soprano fait un stop à l’île des Hebihens pour la baignade puis le soir il accoste au port de St Cast-le-guildo où une célèbre Ecpienne, qui réside dans le coin, accueille l’équipage avec un plateau de palourdes, une andouille locale et un vin blanc bien frais.
Le lendemain temps de rêve ; cap à l’ouest le bateau louvoie en longeant les côtes et visite chaque plage sans manquer de raser Fort La Latte et l’imposant Cap Fréhel. A midi un stop en face la plage d’Erquy permet de se rassasier avant d’attaquer l’après-midi les manœuvres d’homme à la mer et rentrer pile à la première ouverture de la porte dans le charmant petit port de Binic.
Le troisième jour Soprano tire des bords jusque l’île de Bréhat où il s’amarre à un coffre au somptueux mouillage de la Madeleine entre les îles de Bréhat, de Raguenes et du Biniguet. Baignade, promenade sur Bréhat et essai de film par drone.
Avant que le soleil ne se couche, la remontée du passage du Ferlas à contre-courant permet de rentrer dans le Trieux pour atteindre le port de Lézardrieux.
Le lendemain le soleil est toujours bien présent ; sortie du Trieux puis approche prudente de la rivière du Jaudy par la passe de la Gaine à l’Est des Héaux de Bréhat. Dans l’après-midi Soprano quitte la côte de Goëlo pour aborder la magnifique côte de granit rose. Il passe au Sud de l’île Tomé et se retrouve bord à bord avec le « Saint Guirec », superbe vieux gréement de Perros, aux pieds des roches roses et difformes de Ploumanac’h. La halte de la nuit se fait sur coffre à la plage de Trégastel ; magnifique couchant sur le Saint Guirec qui a mouiller sur le bâbord.
Le dernier jour : entrée dans la « ceinture dorée » aux pays du Léon et du Trégor et cap sur l’île de Batz avec le passage étroit entre Roscoff et l’île puis Soprano rejoint le port du Bloscon objectif de cette superbe croisière. Il fait connaissance avec la bordée suivante qui doit le conduire à Brest. Les deux bordées dinent ensemble sous la pluie qui fait son apparition. Apparemment la bordée montante n’a pas pris l’option « soleil » ??
Si Soprano a navigué durant ce mois de juin sous tous les temps il reste parfaitement opérationnel et prêt à aborder cet été des contrées plus au Sud.